Hurler ce qu'on a sur le coeur, c'est inutile, mais ça fait du bien.

" Vous savez mademoiselle, j'ai reçu 120 candidatures pour ce poste et la personne avant vous avait bac +6."

Sérieusement, on est sencé faire quoi pour trouver du travail dans ce pays ? La crise, la crise. C'est bien beau de nous le répeter encore et encore, mais nous, à part pleurer, qu'est-ce qu'on est censé faire pour survivre ?  

Entre tomber dans les mains d'une école à la con (MJM Arts graphiques de Strasbourg, oui, je le dis !), qui ne voyait que les bénéfices à faire et non les véritables attentes de l'étudiant. ( Merci monsieur le pseudo-conseillé d'orientations, plutôt monsieur le commercial, qui ne voit pas plus loin que les spécialisations de l'école qui l'emploi. Ouais, ça serait con de passer à côté autant de frics. )

Et être embauchée sous contrat interim en suisse qui ne me laissait, au bout de quatre ans, que la possibilité continué à jouer le yoyo ou partir. "Ce soir, tu as finit ! On te rappelle quand il y a de nouveau du boulot." Devoir attendre un jour, une semaine, un mois, parfois plus, sans jamais savoir, sans possibilité de toucher quoique ce soit en attendant et au bout de la troisième promesse d'embauche, découvrir qu'encore une fois, ça ne se fera pas, nous poussant à bout jusqu'à démissionner. ( Evidemment, adieu les aides. ) 

Je me retrouve dans une impasse, avec la joie des réunions pôle emploi, qui m'oblige à brûler de l'essence, mais qui mène jamais à rien de concluant. Les entretiens d'embauches qui, une fois, on semble trop calme, l'autre fois, on est visiblement une personne trop stressée. ( Pour le même poste ! Oui, j'ai passé réussit à passer deux entretiens ! ) Avec les joies du "Tient, les impôts.", mais pas de boulots, pas d'aides. Magnifique. 

On se renferme sur soi-même, parce que forcement, pas d'argents pour sortir et cette torture de sa mère, bien trop gentille "T'en fait pas, je te prête de l'argent, il n'y a pas de soucis." Bientôt 25 ans et pas foutu de s'assumer, tu as vraiment pas de chance d'avoir une fille comme moi. C'est amer et douloureux.

De bouffer, de s'écoeurer, de ne plus arriver à lever les yeux vers le miroir parce qu'on ne sait que trop bien que l'image qui va s'y refléter nous donnera envie de vomir. 

Alors je vais mal, mais ce monde va encore plus mal que moi. 

(Et que la tv arrête de nous harceler avec ses programmes régimes, ses produits soi disant miracles et ses sites de rencontres ! )

Photo ; Un peu de douceur tout de même, merci mes petits bébés.